Fonctionnement CSE

Élections CSE : comment les organiser en toute conformité ? 

Les élections du Comité Social et Économique (CSE) sont une étape essentielle pour garantir la représentation des salariés et assurer le dialogue social au sein de l’entreprise. Obligatoires dans les structures de plus de 11 salariés depuis 12 mois consécutifs, elles permettent d’élire des représentants chargés de défendre les droits des employés et de négocier avec l’employeur sur divers sujets.

 

Le processus électoral du CSE est encadré par des règles strictes : calendrier précis, protocole préélectoral (PAP), conditions d’éligibilité et de vote. Une mauvaise organisation peut entraîner des contestations et des sanctions.

 

Comment organiser ces élections en toute conformité ? Quelles sont les étapes à suivre pour respecter la législation ? Ce guide détaillé vous accompagne dans la mise en place des élections CSE, de l’annonce du scrutin à la proclamation des résultats.

élections du CSE

Les conditions pour organiser des élections CSE

 

Les élections du CSE sont obligatoires pour toutes les entreprises d’au moins 11 salariés pendant 12 mois consécutifs. Si cette condition est remplie, l’employeur doit engager le processus électoral, faute de quoi il risque des sanctions.

 

Quand organiser les élections CSE ?

 

Le scrutin doit être organisé dès que le seuil des 11 salariés est atteint pendant 12 mois consécutifs. Pour les entreprises déjà dotées d’un comité, le renouvellement doit se faire dans les 15 jours précédant la fin du mandat en cours.

 

Dans certains cas, une élection anticipée est nécessaire :

 

  • Augmentation des effectifs entraînant un passage au-dessus du seuil des 50 salariés (création d’une commission santé, sécurité et conditions de travail – CSSCT).
  • Démission collective des élus empêchant le fonctionnement normal du CSE.
  • Annulation des élections précédentes par décision de justice.

 

Qui doit organiser les élections ?

 

C’est l’employeur qui a l’obligation d’organiser les élections. Il doit :

 

  1. Informer les salariés de la tenue des élections.
  2. Inviter les syndicats représentatifs à négocier un protocole d’accord préélectoral (PAP).
  3. Définir les modalités de vote (électronique, physique ou par correspondance).
  4. Mettre en place le scrutin et assurer son bon déroulement.

 

Si l’employeur ne prend pas l’initiative d’organiser ces élections, un salarié ou un syndicat peut lui adresser une demande écrite. Il aura alors un mois pour engager la procédure. En cas d’inaction, le tribunal judiciaire peut être saisi.

 

Que risque l’employeur en cas de non-organisation des élections ?

 

Ne pas organiser de scrutin peut exposer l’employeur à des sanctions pénales et civiles :

 

  • Privation de certaines exonérations fiscales liées aux avantages sociaux.
  • Sanctions pour délit d’entrave (amende pouvant aller jusqu’à 7 500 €).
  • Risque de contentieux avec les salariés pour absence de représentation.

 

L’organisation des élections du comité est donc une obligation légale incontournable. Pour éviter les erreurs et garantir un scrutin en toute conformité, Club Employés accompagne les entreprises à chaque étape du processus électoral.

Prendre contact avec Club Employés
pictogramme double flèches bleu

Intéressés par notre offre pour les CSE ?

 

Combien de membres élire et quelle est la durée du mandat ?

 

Le nombre de sièges à pourvoir et la durée du mandat des élus du CSE varie en fonction de la taille de l’entreprise. Ces éléments sont encadrés par le Code du travail afin d’assurer une représentation adaptée aux effectifs.

 

Combien de membres au CSE selon la taille de l’entreprise ?

 

Le nombre de titulaires et de suppléants est défini en fonction de l’effectif de l’entreprise. Voici un aperçu des seuils applicables :

 

Effectif de l’entreprise Nombre de titulaires Nombre de suppléants
11 à 24 salariés 1 1
25 à 49 salariés 2 2
50 à 74 salariés 4 4
75 à 99 salariés 5 5
100 à 199 salariés 6 6
200 à 499 salariés 10 10
500 à 999 salariés 13 13
1 000 à 2 999 salariés 17 17
3 000 à 4 999 salariés 25 25
5 000 à 9 999 salariés 35 35
10 000 salariés et plus 35 35

 

Bon à savoir : Les entreprises peuvent prévoir un nombre de représentants plus élevé par accord collectif.

 

Quelle est la durée du mandat des élus ?

 

Par défaut, le mandat des membres du CSE est fixé à 4 ans, mais un accord collectif peut le réduire à 2 ou 3 ans. Il n’est pas possible de prolonger la durée au-delà de 4 ans.

 

Les élections doivent être organisées au plus tard 15 jours avant la fin du mandat en cours pour assurer une transition fluide entre les équipes.

 

Limites au renouvellement des mandats

 

Un élu ne peut pas exercer plus de trois mandats successifs, sauf dans les entreprises de moins de 50 salariés, où aucune limitation n’est imposée.

 

En cas de démission d’un élu du CSE, son suppléant prend automatiquement sa place. Si aucun suppléant n’est disponible, une élection partielle peut être organisée, à condition que plus de 6 mois de mandat restent à courir.

 

L’élection et le renouvellement du comité sont donc des étapes essentielles pour assurer une représentation continue des salariés. Grâce à son service d’assistance juridique, Club Employés accompagne les entreprises dans la mise en place et la gestion de leur CSE pour garantir une conformité optimale.

 

Quand organiser des élections CSE ?

 

L’organisation des élections du CSE doit respecter des délais précis définis par le Code du travail. Que ce soit pour une première mise en place ou un renouvellement, l’employeur doit anticiper chaque étape afin d’assurer la continuité de la représentation des salariés.

 

Cas où les élections CSE doivent être organisées

 

Les élections sont obligatoires dans trois situations principales :

 

  1. Première mise en place : Dès que l’entreprise atteint 11 salariés pendant 12 mois consécutifs.
  2. Renouvellement du CSE : À l’issue du mandat en cours, soit tous les 4 ans, sauf si un accord collectif a réduit cette durée.
  3. Élection anticipée : En cas de dissolution du CSE, d’annulation du scrutin ou de démission de tous les élus titulaires.

 

Dans tous les cas, l’initiative d’organiser ce scrutin appartient à l’employeur, qui doit respecter un calendrier rigoureux.

 

Délais légaux à respecter

 

Voici les grandes étapes du calendrier électoral du CSE :

 

Étape Délai Description
Information des salariés Au moins 90 jours avant l’élection L’employeur annonce officiellement l’organisation des élections.
Invitation des syndicats à négocier le protocole préélectoral (PAP) 60 jours avant l’élection L’employeur sollicite les syndicats représentatifs pour définir les modalités du scrutin.
Affichage des listes électorales 5 jours avant le 1er tour L’employeur publie la liste des électeurs.
1er tour  Au plus tard 3 mois après l’annonce des élections Scrutin réservé aux syndicats représentatifs.
2nd tour (si nécessaire) 15 jours après le 1er tour Si le quorum n’est pas atteint ou si tous les sièges ne sont pas pourvus.
Proclamation des résultats Immédiate Affichage des résultats et rédaction du procès-verbal (PV).

 

À noter : En cas de renouvellement, le premier tour doit avoir lieu dans les 15 jours précédant la fin du mandat actuel.

 

Comment bien préparer ces élections professionnelles ?

 

L’employeur doit anticiper plusieurs étapes pour garantir un scrutin conforme et éviter toute contestation.

 

Informer les salariés de l’organisation des élections

 

La première obligation de l’employeur est d’informer tous les salariés de la tenue des élections. Cette communication doit être faite au moins 90 jours avant la date prévue du 1er tour.

 

Bonnes pratiques pour informer les salariés :

 

  • Affichage d’une note d’information dans les locaux de l’entreprise.
  • Envoi d’un e-mail ou d’un courrier interne.
  • Publication sur l’intranet ou le site CSE.

 

L’information doit préciser :

 

  • La date du 1er tour.
  • Les critères d’éligibilité des électeurs et candidats.
  • Le rôle du CSE pour sensibiliser les salariés à l’importance du vote.

 

Inviter les syndicats à négocier le protocole d’accord préélectoral (PAP)

 

L’employeur doit convier les organisations et délégations syndicales à une négociation au moins 60 jours avant la date du 1er tour. L’objectif est d’établir un protocole d’accord préélectoral (PAP) entre les différentes organisations qui définit les règles du scrutin (liste, vote, etc.).

 

L’invitation doit être envoyée par courrier avec accusé de réception ou remise en main propre contre signature.

 

Définir les modalités de vote

 

Le vote peut se faire de trois manières :

 

  1. À l’urne : Vote physique dans l’entreprise.
  2. Électronique : Un outil de vote en ligne sécurisé est utilisé.
  3. Par correspondance : Possible si prévu dans le PAP ou un accord collectif.

 

L’employeur doit veiller à ce que le matériel électoral soit disponible : isoloirs, bulletins de vote, urnes, listes électorales.

pictogramme double flèches bleu

À la recherche de conseils et de services pour les CSE ?

 

Comment bien négocier un protocole d’accord préélectoral (PAP) ?

 

Le protocole d’accord préélectoral est une étape clé pour élire les membres du CSE. Il définit les modalités du scrutin et garantit le bon déroulement des élections. Une négociation réussie entre l’employeur et les syndicats permet d’éviter les litiges et d’assurer la représentativité des salariés.

 

Pourquoi est-il indispensable ?

 

Le PAP fixe plusieurs éléments essentiels :

 

  • Répartition du personnel entre les collèges électoraux (ouvriers/employés, agents de maîtrise, cadres).
  • Nombre de sièges à pourvoir en fonction des effectifs de l’entreprise.
  • Organisation du scrutin (vote électronique, à l’urne ou par correspondance).
  • Durée et horaires du vote pour assurer la participation de tous.
  • Conditions de candidature et règles de parité (représentation équilibrée hommes-femmes).

 

Sans cet accord, les élections peuvent être contestées et entraîner une intervention de la DREETS (ex-DIRECCTE), qui imposera une répartition des sièges et du personnel.

 

Qui participe à la négociation du PAP ?

 

L’employeur doit inviter les délégations syndicales à la négociation du PAP au moins 60 jours avant le 1er tour. Cette invitation doit être envoyée par courrier recommandé avec accusé de réception ou remise en main propre contre signature.

 

Sont concernés :

 

  • Les syndicats représentatifs dans l’entreprise.
  • Les syndicats ayant une section syndicale dans l’entreprise.
  • Les syndicats affiliés à une confédération nationale représentative.

 

L’accord doit être signé à la double majorité pour être valide :

 

  • Majorité des syndicats représentatifs signataires.
  • Syndicats représentant au moins 50 % des suffrages exprimés au 1er tour des dernières élections professionnelles.

 

Quel est le rôle des collèges électoraux ?

 

Les collèges électoraux structurent le scrutin en regroupant les électeurs selon leur catégorie socio-professionnelle. Leur définition est une étape clé de la négociation du protocole d’accord préélectoral. Chaque collège vote pour ses propres représentants, ce qui garantit une représentation équilibrée au sein du Comité Social et Économique.

 

Selon le Code du travail, on distingue généralement trois collèges :

 

  1. Les ouvriers et employés,
  2. Les agents de maîtrise et techniciens,
  3. Les ingénieurs, cadres et assimilés.

 

Chaque structure peut adapter cette répartition selon ses effectifs. Dans les structures de moins de 25 salariés, un collège unique est souvent retenu. En revanche, au-delà de 25 salariés, la segmentation en plusieurs collèges devient la norme.

 

La bonne définition des collèges a un impact direct sur la légitimité des élections : une erreur peut entraîner leur annulation. C’est pourquoi il est essentiel d’intégrer cette question dans les discussions du PAP et d’impliquer les syndicats concernés.

 

Que faire en cas de désaccord ?

 

Si aucun accord n’est trouvé, l’employeur doit appliquer les règles du Code du travail, notamment pour la répartition des sièges et du personnel entre les collèges électoraux. En cas de conflit persistant, la DREETS peut être saisie pour arbitrer.

 

Bon à savoir : Une large diffusion du PAP est essentielle pour assurer la transparence du processus électoral. Il peut être affiché dans les locaux, envoyé par e-mail ou publié sur l’intranet.

 

Les conditions d’éligibilité et d’électorat des élections CSE

 

L’organisation des élections suit des règles précises en matière d’électorat et d’éligibilité. Tous les salariés ne peuvent pas forcément voter ou s’inscrire sur la liste de candidats.

 

Qui peut voter aux élections ?

 

Pour être électeur, un salarié doit remplir trois critères au moment du premier tour du scrutin :

 

  • Avoir au moins 16 ans.
  • Travailler dans l’entreprise depuis au moins trois mois sans interruption.
  • Ne pas être privé de ses droits civiques.

 

Ces règles s’appliquent à l’ensemble des salariés, qu’ils soient en CDI, CDD ou à temps partiel.

 

Qui peut être candidat au CSE ?

 

Pour se présenter en tant que représentant du personnel, il faut remplir plusieurs conditions :

 

  • Être âgé d’au moins 18 ans.
  • Travailler dans l’entreprise depuis au moins un an sans interruption.
  • Ne pas être l’employeur ou un membre de sa famille proche (conjoint, ascendant, descendant, frère ou sœur).
  • Ne pas être privé du droit d’éligibilité à la suite d’une condamnation.

 

La loi encadre strictement ces critères pour garantir l’indépendance des élus du CSE.

 

La parité sur les listes de candidats

 

Les listes de candidats doivent respecter la proportion d’hommes et de femmes au sein de chaque collège électoral. Cette règle impose une représentation équilibrée et une alternance entre les sexes en fonction de leur part respective dans le collège concerné.

 

Par exemple, si un collège est composé de 60 % d’hommes et 40 % de femmes, la liste doit suivre cette répartition. En cas de non-respect, une candidature peut être contestée et annulée.

 

Contestations des listes électorales

 

L’employeur doit afficher les listes électorales au moins cinq jours avant le premier tour. Un salarié ou un syndicat peut demander une correction en cas d’erreur ou d’oubli. Les contestations doivent être adressées au tribunal judiciaire dans un délai de trois jours après la publication des listes.

 

Candidater au Comité Social et Économique : modalités et critères

 

Le dépôt des candidatures est encadré par des règles précises. Chaque entreprise doit veiller à leur bonne application afin d’assurer un processus électoral équitable et conforme à la législation.

 

Comment établir la liste des candidats ?

 

Les candidatures doivent être déposées dans le respect du PAP, lorsqu’il a été négocié avec les syndicats. Ce document fixe notamment :

 

  • La date limite de dépôt des candidatures.
  • Les règles de représentation équilibrée entre les hommes et les femmes.
  • Le format des listes électorales (collège unique ou plusieurs collèges).

 

En l’absence d’un accord préélectoral, c’est l’employeur qui fixe ces règles en s’appuyant sur le Code du travail.

 

Chaque liste de candidats doit mentionner clairement :

 

  • Le nom et prénom des candidats.
  • Leur appartenance syndicale, si applicable.
  • Leur statut (titulaire ou suppléant).

 

Une liste ne peut pas comporter plus de candidats que de sièges à pourvoir, mais il n’existe pas de nombre minimum imposé.

 

Le rôle des syndicats dans la présentation des candidats

 

Au premier tour des élections, seules les candidatures syndicales sont autorisées. Cela signifie que les organisations syndicales représentatives dans l’entreprise ont la priorité pour proposer des candidats.

 

Si tous les sièges ne sont pas pourvus à l’issue de ce premier tour, un second tour est organisé. Cette fois, les candidatures sont libres, ce qui permet à tout salarié remplissant les conditions d’éligibilité de se présenter, même sans l’appui d’un syndicat.

 

Que se passe-t-il en cas d’absence de candidats ?

 

Si aucune candidature n’est déposée lors du premier tour, un second tour doit être organisé. Si aucune candidature n’est enregistrée à l’issue de ce second tour, l’employeur établit un procès-verbal de carence, qu’il doit transmettre à l’inspection du travail et afficher dans l’entreprise.

pictogramme double flèches bleu

Besoin d’un partenaire fiable pour vous accompagner dans la mise en place d’un CSE ?

 

Organiser des élections CSE : la logistique

 

Une fois les candidats déclarés et les listes validées, l’employeur doit organiser le scrutin en mettant en place tous les éléments nécessaires pour garantir le bon déroulement des élections.

 

Les modes de vote possibles

 

Le vote peut se faire de trois manières :

 

  • Vote à l’urne : Les salariés déposent leur bulletin dans une urne au sein de l’entreprise. Ce mode de scrutin est le plus courant mais nécessite l’installation d’un dispositif de vote.
  • Vote électronique : Autorisé sous certaines conditions, il doit garantir la confidentialité et la sécurité des votes. Il doit être prévu par un accord collectif ou inscrit dans le protocole d’accord préélectoral (PAP).
  • Vote par correspondance : Destiné aux salariés absents le jour du scrutin (télétravail, congés, détachement). Il doit être prévu dans le PAP ou un accord collectif.

 

Le choix du mode de vote doit être précisé en amont pour assurer une organisation fluide et éviter toute contestation.

 

Le matériel électoral à prévoir

 

L’employeur doit fournir le matériel nécessaire pour garantir le bon déroulement du scrutin : isoloirs, bulletins de votes, urnes et listes d’émargement sont les éléments incontournables.

 

L’ensemble du matériel doit être préparé en amont et conforme aux règles établies dans le protocole préélectoral.

 

Garantir la régularité du scrutin

 

L’organisation matérielle du scrutin doit être rigoureuse et transparente. Tout dysfonctionnement dans le processus (absence de matériel, listes électorales erronées, non-respect des règles du vote) peut entraîner une contestation des résultats.

 

Dépouillement, proclamation des résultats et attribution des sièges

 

Une fois le scrutin terminé, place au dépouillement des votes avant la proclamation des résultats et la répartition des sièges.

 

Le déroulé du dépouillement

 

Le dépouillement des bulletins de vote a lieu immédiatement après la clôture du scrutin. Il doit se dérouler en public, sauf en cas de vote électronique où un processus sécurisé est appliqué.

 

Les principales étapes du dépouillement sont les suivantes :

 

  1. Vérification du nombre d’enveloppes : Le total doit correspondre au nombre d’électeurs ayant émargé.
  2. Ouverture des urnes et comptage des votes : Les bulletins blancs et nuls sont mis de côté.
  3. Décompte des suffrages : Chaque bulletin valide est attribué à la liste ou au candidat correspondant.
  4. Rédaction du procès-verbal : Les résultats sont ainsi consignés officiellement.

 

Tout incident constaté lors du dépouillement peut être mentionné dans le procès-verbal et faire l’objet d’une contestation ultérieure.

 

La proclamation des résultats

 

L’employeur doit ensuite afficher ces résultats dans l’entreprise et transmettre un procès-verbal des élections à :

 

  • L’inspection du travail (DREETS).
  • Les organisations syndicales ayant participé au scrutin.

 

Le PV doit être établi en deux exemplaires originaux et signé par tous les membres du bureau de vote.

 

Comment rédiger le procès-verbal des élections CSE ?

 

Le procès-verbal des élections du Comité est un document officiel attestant des résultats du scrutin. Il est rédigé par le bureau de vote, qui y consigne le nombre de votants, le taux de participation, la répartition des sièges et les éventuelles contestations.

 

Le PV doit être transmis sous 15 jours via la plateforme TéléRC à la DREETS, aux syndicats ayant participé au scrutin et aux élus du CSE. Son affichage dans l’entreprise est recommandé pour assurer la transparence.

 

En cas d’absence de candidats, un procès-verbal de carence doit être établi et communiqué aux mêmes organismes.

 

Comment se fait l’attribution des sièges ?

 

L’attribution des sièges se fait en deux étapes :

 

  1. Calcul du quotient électoral : Il est obtenu en divisant le nombre total de suffrages valablement exprimés par le nombre de sièges à pourvoir. Chaque liste reçoit un nombre de sièges proportionnel au quotient électoral.
  2. Application de la règle de la plus forte moyenne : Si des sièges restent vacants, ils sont attribués aux listes ayant obtenu la plus forte moyenne de voix.

 

Les candidats sont élus dans l’ordre de leur inscription sur la liste, sauf si un candidat a reçu plus de 10 % de ratures sur son nom. Dans ce cas, les sièges sont attribués en fonction des suffrages individuels obtenus.

 

Contestation des élections CSE : procédures et recours

 

Une élection CSE peut être contestée si des irrégularités sont constatées lors du processus électoral. Salariés, syndicats ou employeurs peuvent saisir la justice pour demander l’annulation totale ou partielle des résultats.

 

Les motifs de contestation des élections CSE

 

Un scrutin peut être remis en cause pour plusieurs raisons :

 

  • Le non-respect des délais légaux pour l’organisation des élections.
  • Un dysfonctionnement dans le déroulement du scrutin (erreurs dans les listes électorales, irrégularités dans le vote, non-respect des règles de dépouillement).
  • Des problèmes liés au protocole préélectoral (PAP), notamment en cas de non-respect des obligations de négociation avec les syndicats.
  • Le non-respect des règles de parité sur les listes de candidats.
  • Des pressions ou entraves à la liberté du vote.

 

Une simple erreur de procédure n’entraîne pas automatiquement l’annulation du scrutin. Pour être recevable, la contestation doit démontrer que l’irrégularité a eu un impact sur les résultats.

 

Qui peut contester une élection CSE et dans quel délai ?

 

Trois acteurs peuvent engager une contestation :

 

Un salarié électeur ou candidat s’estimant lésé.

Un syndicat ayant participé aux élections ou souhaitant en vérifier la régularité.

L’employeur, en cas de vice de procédure.

 

Les délais de contestation d’une élection CSE sont stricts :

 

3 jours après la date de publication des listes électorales pour toute contestation liée aux électeurs.

15 jours après la date de la proclamation des résultats pour une contestation portant sur le déroulement du scrutin ou l’attribution des sièges.

 

Les contestations doivent être déposées auprès du tribunal judiciaire, qui examinera l’affaire et pourra ordonner un nouveau scrutin si nécessaire.

 

Les conséquences d’une contestation validée

 

Si le tribunal annule l’élection, plusieurs scénarios sont alors possibles :

 

  • L’annulation partielle des élections : seuls certains sièges sont remis en jeu.
  • L’annulation totale : tous les sièges sont remis en jeu et une nouvelle élection doit être organisée dans un délai défini par la justice.

 

En cas de contentieux, l’absence de CSE peut exposer l’employeur à des sanctions pour délit d’entrave. Il est donc essentiel d’organiser un scrutin conforme dès le départ pour éviter ces complications.

pictogramme double flèches bleu

Parlez-nous de vos besoins de formation !

 

Assurer des élections conformes et sécurisées

 

L’organisation des élections du CSE assure la représentation équilibrée des salariés et garantit un dialogue social. Respecter le cadre légal, anticiper les différentes étapes et sécuriser le processus électoral permet d’éviter les litiges et d’assurer la légitimité des représentants élus.

 

Pour accompagner les employeurs et les élus du CSE dans cette démarche, Club Employés propose des services et formations à destination des élus.

FAQ

Qui doit organiser les élections CSE ?

Que faire si aucun candidat ne se présente aux élections CSE ?

Quels sont les délais pour organiser les élections CSE ?

Comment contester les élections CSE ?

Cela pourrait vous intéresser

Se former aux risques psychosociaux
Se former aux risques psychosociaux
Optimiser la communication du CSE : stratégies et outils indispensables
Optimiser la communication du CSE : stratégies et outils indispensables
Référent harcèlement : rôle, obligations et formation
Référent harcèlement : rôle, obligations et formation
pictogramme double flèches bleu

Réserver une démo

 

Contactez-nous